Le 28 mars dernier, la classe de 1ère ASSP a visité le site d’embouteillage de Volvic et les mines de Messeix. Cette sortie pédagogique faisait écho à certaines thématiques abordées dans le programme scolaire, notamment en histoire-géographie.

La journée a débuté sous un soleil printanier radieux, ce qui a d’emblée suscité l’enthousiasme des élèves. Volvic représentait la première étape de notre périple. La visite s’articulait autour de deux temps forts : un moment didactique pour comprendre les origines géologiques de cette source naturelle et la découverte concrète de l’usine.

 

 

La partie informative nous a appris quelques anecdotes surprenantes. Par exemple, nous savons désormais que l’eau de Volvic que nous buvons est une simple eau de pluie qui est entrée dans le sol auvergnat, et qui s’est enrichie durant cinq années en traversant différentes couches de roches. Nous connaissons maintenant les vertus de cette eau douce, très peu minéralisée, idéale pour les personnes souffrant de problèmes rénaux. Cette visite a aussi été l’occasion de rappeler le caractère essentiel de l’eau, indispensable au bon fonctionnement de l’être humain. Nos futures professionnelles de la santé ont été particulièrement sensibles à ces données, et ce temps d’échange a permis d’insister sur la nécessité de prévenir la déshydratation, notamment chez les personnes âgées et les nourrissons.

 

La visite de l’usine en elle-même a captivé tout le monde. En entrant dans cet univers bruyant mais très douillet -la température avoisinait les 30°- nous avons toutes été impressionnées. Nous avons suivi le processus de fabrication de ces bouteilles qui défilaient par milliers sous nos yeux ébahis, transportées de bout en bout par d’immenses machines lancées à une cadence infernale ! Les chiffres eux aussi avaient de quoi donner le vertige : 9 millions de bouteilles d’eau fabriquées chaque jour, 850 employés, un embouteillage 24h/24 et des exportations dans le monde entier (Allemagne, Royaume-Uni, Japon). La mondialisation abordée en cours de géographie, s’illustrait concrètement devant nous, à un rythme effréné ! L’évolution de la condition ouvrière expliquée en cours d’histoire apparaissait aussi mais en mettant en évidence un bilan contrasté. Certes les machines permettaient aux hommes de ne plus effectuer autant de tâches répétitives mais en contrepartie, le faible nombre d’employés que nous avions croisés ce matin-là déshumanisait peu à peu la production…Jusqu’où les machines vont-elles remplacer l’homme ? C’est un vaste débat que nous avons reporté car le pique-nique nous attendait !

 

Au programme, déjeuner au soleil dans le parc de Volvic avec, en guise d’apéritif, les différentes « Volvic gamme fruits » offertes par la maison mère. Goyave, fruits du verger, fraise et pommes, voilà de quoi dynamiser les troupes et repartir du bon pied !

 

Nous sommes arrivées aux mines de Messeix en début d’après-midi. Chaleureusement accueillies par les bénévoles qui ont à cœur de faire vivre le site, nous avons d’abord regardé différents extraits vidéos pour mieux comprendre l’origine du charbon et son utilisation. Nous sommes ensuite montées à bord d’un petit train restauré, histoire de retrouver l’ambiance qui régnait dans les wagons transportant les mineurs. Nous sommes cependant restées en surface car les galeries souterraines ont été comblées à la suite de la fermeture définitive des mines en 1988. La visite s’est ensuite poursuivie dans la « salle des pendus ». Cette appellation intrigante désignait en réalité la salle de douche où les mineurs suspendaient au plafond leurs vêtements propres pour éviter les vols d’habits durant leur temps de travail. Puis, une maquette animée nous a permis de mieux comprendre le fonctionnement des installations minières et de la machine d’extraction du Puits Saint Louis. Enfin nous sommes devenues incollables sur le vocabulaire de la mine. Les cufats, les cages, le briquet, le grisou, et le chevalement n’avaient plus de secrets pour nous ! La visite s’est achevée sur la découverte des outils des mineurs. En les soupesant, nous avons une fois de plus pris conscience de la difficulté du métier et surtout du danger permanent associé à ces professions. Notre guide a également tenu à nous rappeler la très grande solidarité et l’esprit de franche camaraderie qui régnait au sein des équipes de mineurs.