La Complainte du partisan
Les allemands étaient chez moi
On m’a dit : « Résigne-toi »
Mais je n’ai pas pu
Et j’ai repris mon arme.
Personne ne m’a demandé
D’où je viens et où je vais
Vous qui le savez
Effacer mon passage
J’ai changé cent fois de nom
J’ai perdu femme et enfants
Mais j’ai tant d’amis
Et j’ai la France entière.
Un vieil homme dans un grenier
Pour un jour nous a cachés
Les Allemands l’ont pris
Il est mort sans surprise
Hier encore nous étions trois
Il ne reste plus que moi
Et je tourne en rond
Dans les prisons des frontières
Le vent souffle sur les tombes
La liberté reviendra
Nous rentrerons dans l’ombre.
Emmanuel D’Astier
Lucas